La célébration de la miséricorde advient tout particulièrement dans le Sacrement de la Réconciliation. C’est le moment où nous nous sentons embrassés par le Père qui vient à notre rencontre pour nous redonner la grâce d’être de nouveau ses enfants. Nous sommes pécheurs et nous portons en nous le poids de la contradiction entre ce que nous voudrions faire, et ce qu’au contraire nous faisons concrètement (cf. Rm 7, 14-21). Cependant, la grâce nous précède toujours et prend le visage de la miséricorde qui devient efficace dans la réconciliation et le pardon. [...] Dans le sacrement du Pardon, Dieu montre le chemin pour revenir à lui et invite à faire de nouveau l’expérience de sa proximité. C’est un pardon que l’on peut obtenir, d’abord, en commençant à vivre la charité.
[Pape François, Lettre apostolique au terme de l’Année de la miséricorde, no 8]
Notre vie est traversée de différends qui parfois se transforment en conflits et en ruptures, c’est humain. Pardonner n’est pas si facile, c’est un chemin difficile qui demande du temps, mais – lorsqu’il est possible – il peut transformer notre vie !
Dans notre vie chrétienne, le pardon a une place de choix : il est au cœur de la Bonne Nouvelle annoncée par Jésus, l’Église en a fait un sacrement – le sacrement de la réconciliation qu’il nous faut re-découvrir comme un trésor, une perle rare.
Tout au long de sa vie, Jésus a annoncé un Dieu d’Amour et non pas un Dieu qui punit… mais un Dieu proche de chacun d’entre nous, qui – à l’image du père dans la parabole du fils prodigue – ouvre ses bras et vient à notre rencontre alors que nous sommes encore loin sur le chemin.
En guérissant les malades, Jésus n’agit pas de suite sur le corps, mais par les paroles : tes péchés te sont remis. Il réhabilite l’homme, lui redonne sa liberté, agit sur nos faiblesses, nos limites, nos écueils. Il nous réintroduit dans une vie réconciliée avec Dieu le Père.
L’Église nous donne le sacrement de la réconciliation comme un don de Dieu, un don de sa miséricorde. Même si la dimension pénitentielle peut trouver d’autres voies que par le sacrement comme par la prière, le jeûne, la méditation de la Parole de Dieu et la charité fraternelle, ce temps qui nous est donné par l’Église est un temps de grâce, un chemin concret pour retourner vers Dieu, pour découvrir son amour miséricordieux.
Dans notre Communauté de Paroisses, nous aurons l’occasion de vivre une célébration pénitentielle communautaire avec absolution individuelle.
Cela s’inscrit dans les directives diocésaines.
Par la célébration communautaire, nous exprimerons que nous ne sommes pas seuls avec nos faiblesses, notre péché. Nous nous reconnaissons tous comme un peuple de pécheurs pardonnés. La lecture de la Parole de Dieu, passage obligé, nous permettra de découvrir l’amour inconditionnel de Dieu et par là même nous révèlera que notre réponse est insuffisante à cet amour. Poursuivre par une démarche individuelle, c’est avoir la chance de s’entendre dire personnellement que Dieu m’accorde son pardon et renouvelle ma vie personnelle dans une alliance d’amour.
Vivre une démarche de réconciliation individuelle, c’est avoir un lieu de parole où l’on n’est pas jugé, où l’on peut faire le point sur sa vie afin de se tourner vers l’avenir.
Alors n’hésitons pas à vivre cette démarche de réconciliation comme un cadeau de Dieu, de notre Église pour avancer dans notre vie en homme et femme debout et libres !
Dominique Fuchs
Si vous désirez faire une démarche personnelle de confession individuelle...
>>> Les personnes qui désirent faire une démarche personnelle de confession peuvent prendre rendez-vous avec le prêtre de leur paroisse ou d’ailleurs.
Des permanences pour la confession sont assurées :
>>> à la basilique Sacré-Coeur de Lutterbach : jeudi de 17h00 à 17h45 (pendant l'adoration silencieuse du Saint-Sacrement)
>>> à l’église Ste-Marie de Mulhouse : mercredi et samedi de 17h00 à 18h00
>>> à l’abbaye Notre-Dame d’Oelenberg : dimanche après la messe à 8h30